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9 neuvième numéro de la revue Halogénure
Cahier 09A

De l’Amérique et de ses couleurs

 

Dans l’imaginaire photographique européen, le continent américain occupe depuis le début du XXe siècle une large place. Si la photographie artistique y a été quasiment importée depuis l’Europe par Alfred Stieglietz et Edward Steichen au début des années vingt, l’Amérique nous l’a depuis bien rendu par la découverte de ses paysages et de son mode de vie, notamment à travers son cinéma et la photographie de mode, qui ont pour point commun d’avoir très tôt délaissé le noir et blanc. Dans l’inconscient des européens nés depuis le baby-boom, les paysages et la vie américaine se restituent, et se reconnaissent au premier coup d’oeil, avant tout par leurs couleurs.

 

C’est ce biais à la fois cognitif, historique et artistique, que le premier cahier d’Halogénure se propose d’explorer. A travers une photographie couleur portée par trois générations de photographes, respectivement nés au début, au milieu et à la fin du XXe siècle : Fred Herzog, Pierre Belhassen et Benoit Paillé.

De la pratique classique d’Herzog, photographe du Canada en Kodachrome (une pellicule aux teintes rouges saturées et caractéristiques), pionnier de la photographie couleur dans les années cinquante, à celle de Benoit Paillé, qui sillonne encore, plus de 70 ans plus tard, le même pays armé d’un compact numérique et de gélatines colorées pour son flash, en passant par Pierre Belhassen et ses photos de l’Amérique , ces trois photographes nous donnent à voir une réalité colorée et onirique de la vie outre atlantique. Une photographie d’exploration du quotidien qui nous invite au rêve et au voyage, à la fois dans l’espace et dans le temps, séduit les sens, et nous pousse à parcourir mentalement les grand espaces et y faire des rencontres improbables, comme seul le continent américain peut en offrir.

Halogenure Cahier 09A - Benoit Paillé - Klô Pelgag
Halogenure Cahier 09B - Grégory Dargent
Cahier 09B

Une conversation photographique et musicale inédite

 

Pour une fois, il ne s’agit pas d’un cahier Belge ! Fidèle en amitié, et toujours friande d’aventures collectives, Halogénure a choisi pour ce second cahier de perpétuer une tradition désormais bien ancrée dans nos pages, celle de la conversation visuelle à quatre mains.

Il s’agira cette fois-ci de deux photographes, mais aussi de deux musiciens. Complices et collaborateur dans leur vie professionnelle, tous les deux musiciens et photographes, Grégory Dargent (Hijâz’Car et H) et Frédéric D. Oberland (Foudre ! et Oiseaux Tempête), nous ont proposé un dialogue poétique, visuel et musical qui se déploiera tout au long du cahier-partition qui leur est entièrement dédié. Une photographie noire et blanche, toute en croche, rythmes, et accrocs – en échos aux notes – portée par une bande son originale et inédite en contrepoint au grain du papier, qui sera disponible en écoute exclusive pour nos lecteurs.

Expérience synesthésique qui repousse les limites de la publication papier ou plus long libretto visuel jamais publié, il appartiendra à chacun de se faire une idée selon que prime chez lui la sensibilité du regard ou celle de l’oreille. Dans tous les cas, un choc artistique en perspective.

Cahier 09C

La photographie sans appareils

 

Cela devait bien arriver. Après le sténopé, le négatif-papier, l’afghan-box, le tirage lith et bien d’autres bizarreries analogiques artisanales, Halogénure en arrive à la photographie sans appareil  ! Comment et pourquoi  ? C’est tout le sujet de ce troisième cahier, pour lequel nous sommes allés à la rencontre d’artistes pratiquant le médium photographique sans passer par l’utilisation d’un appareil de prise de vue.

Qu’ils soient dans la lignée des maitres de la photographie surréaliste comme Patrick Bailly-Maitre-Grand, photographe internationalement reconnu qui a accepté de nous accorder un long entretien et  revenir pour nous sur ses quarante années de carrière, se situent plutôt dans l’héritage de la photographie expérimentale et colorée des chimigrammes comme  Charlotte Greenwood, ou qu’ils aient été des artistes clandestins et inconscients d’eux-même comme Pétroline Dufayard dont l’oeuvre – très mystérieusement exhumée – nous est présentée par sa non moins mystérieuse arrière petite fille, les photographes de ce cahiers partagent tous une passion pour l’alchimie et le double sens, voire même, peut-être pour l’un d’entre eux, de l’imposture artistique.

En tout état de cause, c’est in fine sur le papier que se règlera la question  ; car, de par sa nature même, la photographie sans appareil est un procédé qui s’apparente à la fois à la performance et à la pratique de l’acrobatie sans filet. Il s’agit du seul processus photographique qui ne peut se faire sans l’existence directe d’un tirage, puisqu’il ignore toutes les possibilités d’étapes intermédiaires habituelles du médium.

Halogenure Cahier 09C - Patrick Maître-Bailly-Grand

Sommaire

CAHIER 09A

 

PORTFOLIO + TEXTE
True colors

Photographies de Fred Herzog

Texte de Jean Fournier

 

PORTFOLIO
American Slices

Photographies de Pierre Belhassen

 

PORTFOLIO + TEXTE
Diogène dans un truck

Photographies de Benoît Paillé

Texte de Manu Jougla

 

Cahier 09B

 

Portfolio
Inland

Photographies de Grégory Dargent & Frédéric D.Oberland

Texte de Léa Bismuth

 

Ekphrasis
The fortune teller fish

Texte et photographie de Sabrina Biancuzzi

Cahier 09C

 

Portofolio + Entretien
Titre

Photographies de Patrick Bailly-Maître-Grand

Entretien avec Benoît Capponi et Jean Fournier

 

Portofolio + texte
Crystalotypes

Photographies de Charlotte Greenwood

Texte de Benoît Capponi

 

Portofolio + texte
L’oubliée

Photographies de Pétroline Dufayard

Texte de James Levy-Hollon

 

 

3 cahiers de 56 pages soit 168 pages au total
Format 21.8 cm x 25.4 cm
Imprimé  sur PRESSE HUV OFFSET
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